L'oeuvre est achevée, le peintre se recueille
Devant l'énormité qu'il vient d'engendrer.
Cette abstraction totale fruit de son génie.
C'est le septième jour, il se met à rêver
Tout est là, sur la toile, tout ce qu'il a eu au ventre.
Ces croûtes grumeleuses et ces flaques changeantes,
Ces contours tourmentés, cette lave coulante,
Que tout cela est beau, comme tout cela chante,
Le voila le message pour la postérité
Ainsi pense l'abstrait renfilant sa culotte,
En supputant l'argent qu'il en pourra tirer
Tandis que de la toile monte un fumet léger.
AYA